Le match de Superliga turque entre Galatasaray et Adana Demirspor a dégénéré en un scandale retentissant. L’intégralité de l’équipe visiteuse a quitté le terrain pour protester contre une décision arbitrale, interrompant prématurément la rencontre.

Scandale en Superliga turque : Adana Demirspor quitte le terrain, une crise qui secoue le football turc
Tout a commencé à la 12ème minute, lorsque Dries Mertens est tombé dans la surface après un contact avec Semih Guler. L’arbitre Oguzhan Cakir a immédiatement désigné le point de penalty, malgré les vives protestations des joueurs d’Adana Demirspor, convaincus que Mertens a simulé. L’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) n’a pas infirmé la décision. Alvaro Morata, sur penalty, a ouvert le score pour Galatasaray, inscrivant son premier but sous ses nouvelles couleurs.
Cette décision arbitrale a mis le feu aux poudres. Adana Demirspor a continué à jouer jusqu’à la 30ème minute, mais suite à une blessure de Yusuf Barasi, l’entraîneur Mustafa Alper Avci, sur instruction du président du club Murata Sancak, a pris la décision radicale de retirer tous ses joueurs du terrain. L’arbitre a été contraint d’arrêter la rencontre après 25 minutes d’attente.

Scandale en Superliga turque : Adana Demirspor quitte le terrain, une crise qui secoue le football turc
L’incident a immédiatement déclenché une polémique majeure dans le football turc. Galatasaray n’a pas manqué l’occasion de railler son adversaire sur les réseaux sociaux, publiant : « L’équipe lanterne rouge Adana Demirspor (-31 de différence de buts) a décidé d’abandonner le match. »
De son côté, l’ancien président d’Adana Demirspor, Metin Korkmaz, a déclaré : « Cette action n’est pas dirigée contre Galatasaray, mais contre le système arbitral. » La Fédération turque de football (TFF) devrait infliger une défaite 3-0 à Adana Demirspor pour abandon de match. Le club, actuellement dernier du classement avec seulement 5 points, est fortement menacé de relégation.
Cet événement exacerbe les tensions déjà vives dans le football turc. Fenerbahçe, le grand rival de Galatasaray, a accusé le club jaune et rouge de manipulation arbitrale et médiatique pour obtenir un avantage. Hulusi Belgu, membre du conseil d’administration de Fenerbahçe, a écrit sur les réseaux sociaux : « Si vous pensiez qu’ils auraient honte, vous vous trompez ! Ces individus amoraux polluent le football turc depuis 40 ans ! »
Jose Mourinho, l’entraîneur de Fenerbahçe, connu pour ses déclarations explosives, n’a pas hésité à s’en prendre à Galatasaray. Après le match Galatasaray-Gaziantep du 3 février, où l’arbitre n’a pas sifflé de penalty pour une main de Davinson Sanchez, Mourinho a ironiquement félicité l’équipe du Portugal pour sa qualification en demi-finale du championnat du monde de handball 2025.
Mauro Icardi, attaquant de Galatasaray, a répliqué avec virulence : « Le pleurnicheur. » Ce n’est pas la première fois qu’une équipe de Superliga quitte le terrain en protestation contre l’arbitrage. La saison dernière, Istanbulspor avait déjà abandonné un match contre Trabzonspor pour des raisons similaires.
Ces incidents répétés ternissent l’image du football turc. Ismael García Gómez, adjoint de l’entraîneur de Galatasaray, a déclaré sans détour : « Encore une mauvaise image pour le football turc. Si rien ne change, ce championnat n’aura jamais une bonne réputation. »
Galatasaray est actuellement en tête du classement de Superliga avec 57 points après 21 journées, avec 3 points d’avance sur Fenerbahçe. Si la TFF homologue la victoire 3-0 contre Adana Demirspor, l’écart se creusera à 6 points. L’avenir du football turc semble incertain, suspendu entre rivalités exacerbées et manque de transparence.
Le cas Adana Demirspor soulève de nombreuses questions quant à la gestion et à l’équité du championnat. Les sanctions à venir seront cruciales pour déterminer la suite des événements et définir les responsabilités. L’image ternie du football turc nécessite une action urgente pour rétablir la confiance et préserver l’intégrité du championnat.